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Journal
Mov Sport Sci/Sci Mot
DOI https://doi.org/10.1051/sm/2022032
Published online 08 March 2023

© ACAPS, 2023

1 Comprendre la participation au para hockey : étude du rôle de l’identité sportive et les intentions de la pratique sportive

La pratique d’activités physiques et sportives (APS) contribue positivement à la santé aux plans social, mental et physique (Bergeron et al., 2013 ; Biddle & Goudas, 1994). Chez les personnes avec un handicap (acquis ou congénital), la pratique régulière d’APS diminuerait les effets délétères liés au handicap (Ginis et al., 2021). D’ailleurs, à défaut de recommandations spécifiques, pour le moment les recommandations s’avèrent similaires à celles ciblées pour les adultes ne présentant pas de handicap ou de limitations dans le domaine physique (Carty et al., 2021). Malgré la connaissance des effets favorables des APS sur la santé des personnes avec handicap, une mince proportion de cette population s’y adonne suffisamment pour en tirer des bénéfices sur leur santé. Depuis les 15 dernières années, il a été démontré que 56 % des personnes ayant des limitations fonctionnelles ne pratiquaient pas d’APS, comparativement à environ 36 % chez les adultes sans handicap (Jaarsma, Geertzen, Jong, Dijkstra, & Dekker, 2014 ; St-Laurent & Émond, 2006). Bien que les personnes vivant avec un handicap tendent à être moins actives (Rimmer & Marques, 2012), la réponse de la société pour promouvoir l’activité physique chez les personnes avec handicap a considérablement évolué au cours des dernières années. Alors que le handicap était traditionnellement médicalisé comme une condition à traiter, le handicap est maintenant reconnu comme une partie du continuum de la condition humaine qui peut être générative, créative, positive et appréciée (Boudaoud, 2008). Ainsi, tel que l’évoque Boudaoud (2008), les nouvelles idées sur le handicap remettent en question les hypothèses de longue date sur la signification de l’être humain en remettant en question les valeurs humanistes d’autonomie, de rationalité et d’indépendance. À cet effet, la recherche s’est surtout intéressée à la performance des athlètes paralympiques et la participation aux événements olympiques (Vanlandewijck, 2006). Peu d’études ont porté une attention sur les facteurs favorisant la pratique des APS adaptées dans une perspective récréative ou occupationnelle (Banack, 2009). Dans le cas présent, nous nous intéressons plus spécifiquement à un des sports les plus populaires au Canada, à savoir le hockey sur glace. Même si le hockey sur glace est un symbole d’identité nationale canadienne (Bélanger, 1996), le taux de participation au para hockey est modeste (avec 290 membres sur 385 000), constituant moins de 1 % du taux de participation au Canada (Hockey Canada, 2017). Ainsi, il est pertinent de s’intéresser aux caractéristiques psychologiques qui définissent les para hockeyeurs, de comprendre ce qui les incite à adopter et maintenir la pratique de cette discipline, afin d’en tirer des informations pour favoriser son développement. Aussi, il s’avère pertinent de s’intéresser aux facteurs qui rendent les para hockeyeurs enclins à maintenir un mode de vie actif en général, et cela en dépit du handicap.

2 L’identité sportive : qui sont les adeptes de para hockey ?

La participation au sport, en plus de contribuer à améliorer la santé, joue aussi un rôle clé dans le développement de l’identité d’un individu. L’identité sportive réfère au sentiment d’une personne à l’égard de son rôle-statut comme athlète ou sportif (Brewer, van Raalte, & Linder, 1993). La contribution de l’identité sportive à la compréhension des mécanismes qui sous-tendent la participation au sport a été validée dans différentes études. Ryska (2002) suggère que les athlètes, selon leur identité sportive, développent un niveau de motivation au sein de leur sport qui pourrait se répercuter de façon positive (désir de performer) ou négative (abandon du sport). L‘accent mis sur le développement de l’identité sportive des participants en interaction avec la structure organisationnelle sportive d’un pays peuvent influencer les motivations face aux APS (Curry & Weiss, 1989 ; Green, 2005). Plus spécifiquement au sport adapté, Patatas et al. (2020) démontrent la pertinence de comprendre le para sportif dans une perspective globale (e.g., le type de handicap, les motivations, les règles de classification, etc.), afin de porter un regard élargi sur son parcours sportif. Toutefois, les études antérieures sur le rôle de l’identité sportive ont été majoritairement effectuées sur des échantillons composés de sportifs sans handicap. Dans une rare étude en contexte para sportif, il semble que l’identité sportive puisse jouer un rôle particulier envers les APS chez des sportifs avec handicap (Martin, Eklund, & Mushett, 1997). Par exemple, une personne ayant une forte identité sportive (malgré le handicap) devrait être plus susceptible de s’adonner à un sport (Perrier, Strachan, Smith, & Latimer-Cheung, 2014). L’investissement dans l’identité sportive permettrait aussi aux individus d’en tirer des bénéfices psychologiques tels qu’une meilleure estime de soi, une satisfaction personnelle plus importante que chez les non-athlètes avec handicap (Valliant, Bezzubyk, Daley, & Asu, 1985). De telles conséquences seraient ainsi liées à un accroissement de la pratique sportive, ce qui justifie la pertinence de connaître le profil des adeptes de para hockey afin de mieux connaître leurs prédispositions vis-à-vis des APS adaptées et identifier les pistes d’action qui mèneront à la pratique de ce sport. Toutefois, une forte identité sportive n’est pas garante du maintien de la pratique sportive. Une étude menée par Allan, Smith, Côté, Ginis, & Latimer-Cheung (2018) auprès de 21 para sportifs retraités démontre que l’impact des expériences sportives est en constante fluctuation tout au long du parcours sportif. En ce sens, Allan et al. (2018) rapportent que la recherche de performance, la quête du développement de soi et l’ajustement aux normes sociales font partie intégrale des motifs recherchés à travers l’expérience sportive, et ce autant pour les para sportifs élites que chez ceux s’adonnant au sport de manière récréative.

Il semble donc que la qualité de l’expérience sportive soit un facteur clé qui se manifeste tout au long du parcours des para sportifs dans leur discipline sportive. Mais comment se traduit la qualité de l’expérience, plus particulièrement dans les para sports ? On peut retrouver une bonne partie de la réponse avec le Modèle de la qualité de participation au para sports (MQPP, Fig. 1) proposé par Evans et al. (2018). Ce cadre de référence en 4 phases suggère que l’expérience sportive est vécue à partir de trois conditions : (1) l’environnement physique, (2) l’environnement social et (3) le sport pratiqué en soi. En termes de para hockey, un environnement adapté au para sport (e.g., environnement bâti, chambres des joueurs adaptées) pourra être favorable ou non pour les participants. L’environnement social est clé, dans le sens où les acteurs impliqués (joueurs, entraîneurs, parents et amis) doivent être au fait des défis vécus par les para hockeyeurs. Enfin, les exigences du para hockey doivent être en cohérence avec les aptitudes des participants. Ainsi, la mise en place de ces trois conditions favorisera (ou non) l’acquisition d’expériences gratifiantes qui déterminent la qualité des expériences vécues et ce de diverses façons. À cet effet, Evans et al. (2018) suggèrent que la qualité de l’expérience sportive relève de plusieurs éléments, tel le sens donné à l’activité, l’atteinte de buts de maîtrise, le sentiment d’appartenance à un groupe, l’engagement dans l’activité et l’atteinte de défis. Dans le contexte du para hockey, il devient intéressant de porter un regard sur de tels éléments afin de bien saisir comment se traduit l’expérience vécue. Toutefois, comme proposé par Evans et al. (2018), une expérience de qualité devrait se traduire par des impacts qui se répercutent à long terme, au-delà de la période spécifique au parcours sportif. C’est à ce niveau qu’il semble primordial de bien cibler quels sont les impacts psychosociaux référant aux expériences vécues en para hockey qui peuvent aussi se traduire par un désir de maintenir la pratique d’activités physiques sous diverses formes. Afin de mieux saisir ce désir de continuité dans la pratique d’activité physique à long terme, nous évoquons dans la prochaine section la nécessité d’utiliser un modèle pour nous guider dans la démarche de compréhension des éléments susceptibles de déterminer la participation au para hockey.

thumbnail Fig. 1

Modèle de participation au para sport (adapté de Evans et al., 2018).

3 Comprendre l’adoption et le maintien de la pratique sportive adaptée

Les théories comportementales permettent de cibler les variables qui influencent les comportements. Elles impliquent des interactions entre les variables psychosociales et permettent de mieux comprendre les motifs qui incitent les personnes à adopter la pratique sportive, telle que le para hockey. En complément, ces théories se penchent sur les facteurs psychosociaux qui prédisposent les personnes à adopter des intentions à l’égard d’un comportement. La théorie du comportement planifié (TCP) est un exemple de modèle conçu pour comprendre comment s’opérationnalise le comportement humain dans différents contextes (Ajzen, 1991). Comme l’illustre la figure 2, les postulats de la TCP suggèrent que les intentions prennent place en aval de l’influence jouée par trois précurseurs : les attitudes, les normes sociales, et le contrôle perçu sur le comportement. Toutefois, il faut préciser que les plus récents développements relatifs à la TCP questionnent la valeur prédictive des intentions dans le sens de leur capacité à expliquer un comportement. Puisque celles-ci ne sont pas toujours précurseurs direct d’un comportement (Faries & Kephart, 2019 ; Hagger, Chatzisarantis, & Biddle, 2002), d’autres facteurs tels que l’habitude, le regret anticipé, et le contrôle réel sur la pratique sportive méritent d’être considérés dans le but de mieux comprendre les mécanismes qui sont à l’origine de l’adoption (ou non) d’un comportement.

Connaissant l’importance que cette population soit active pour se maintenir en santé, il est pertinent de chercher à connaître les intentions envers d’autres activités sportives, afin de mieux comprendre comment peut perdurer l’intention d’être actif suite l’arrêt d’un sport de prédilection ou lors des transitions entre les saisons de compétition. D’après Jaarsma et al. (2014b), la qualité des expériences passées en lien avec les APS permet aux facilitateurs de prendre le pas sur les obstacles, favorisant le maintien du sport de prédilection. Mais l’expérience vécue en para hockey se transpose-elle vers une nouvelle pratique sportive ? Au regard des préalables qui peuvent définir les adeptes du para hockey, et de leurs intentions à s’engager dans les APS adaptées, cette recherche comprend deux objectifs. D’abord, cette étude vise à établir le portrait identitaire des adeptes du para hockey, afin de connaître le profil des athlètes, ce qui contribue à mieux comprendre leur réalité, qui les limite face à la pratique des sports conventionnels. Ce portrait, basé sur le plan de leur identité sportive, nous permettra d’en savoir davantage sur leur profil sportif, et de documenter le profil actuel des para hockeyeurs. En second lieu, cette étude vise à porter un regard sur les facteurs qui prédisposent les adeptes de para hockey à s’adonner à leur sport ainsi qu’à développer des intentions de s’initier à d’autres activités sportives, et ainsi vérifier leur ouverture à l’égard de la perspective d’être actifs pour la vie. Connaître les facteurs influençant la pratique sportive adaptée permettra de mieux comprendre leurs croyances envers ce comportement, et saisir comment s’opérationnalisent leurs intentions à maintenir leur sport de prédilection. Par le fait même, nous pourrons mieux cerner leurs prédispositions à la découverte d’autres APS.

thumbnail Fig. 2

Relation de l’identité sportive, des croyances et des intentions face à l’adoption, le maintien et les prédispositions aux APS (adapté de Ajzen, 1991).

4 Méthodes

Pour répondre aux objectifs de cette recherche, la perspective pragmatique nous semble la plus intéressante. Cette approche vise l’application, afin d’identifier des solutions à des problèmes concrets. Elle utilise les approches disponibles pour aider à comprendre, pour arriver idéalement à une solution ou des recommandations pratiques (Creswell, 2013). Ainsi, cette recherche comporte un devis mixte (étude 1 : quantitative ; étude 2 : qualitative), réalisé auprès de sportifs qui s’adonnent au para hockey. La complémentarité des méthodes permet de répondre aux deux objectifs de l’étude. Une méthode mixte a le potentiel de nous fournir des informations à la fois sur les facteurs de base associés au degré d’adoption d’un mode de vie actif et sur les caractéristiques (ex. : identité sportive, profil personnel) des personnes à l’aide d’une méthode quantitative. La méthode qualitative nous aidera à comprendre le pourquoi et le comment dans l’opérationnalisation de leur activité physique chez des groupes définis à l’aide des résultats de l’administration du questionnaire dans l’étude 1. Pour l’étude 1, un groupe de participants a complété un sondage visant à documenter l’identité sportive et la typologie des para hockeyeurs canadiens, pour ensuite comprendre le sens que donnent les athlètes à leur intention de maintenir leur pratique du para hockey ou de découvrir de nouvelles disciplines sportives. Pour l’étude 2, le protocole s’est poursuivi par des entretiens individuels auprès de 7 athlètes recrutés parmi les participants ayant répondu au questionnaire de l’étude 1. L’enquête par questionnaire réalisée en premier nous a amené à emprunter une analyse déductive et de générer des hypothèses de travail et éventuellement des thèmes à partir d’un modèle connu (TCP). Par la suite, nous avons employé une approche inductive afin de faire ressortir des éléments affectifs/réflexifs dépassant le cadre théorique de la TCP (Perry & Jensen, 2001 ; Swain, 2018). Les deux études du projet ont reçu une certification éthique (CER 18-251-08-01.09) de l’institution régissant la recherche, et une lettre d’approbation de Hockey Québec, la fédération provinciale de hockey sur glace.

5 Étude 1 : l’identité sportive des para hockeyeurs

Notre premier volet a utilisé un échantillon de convenance, pour lequel nous avons sollicité tous les joueurs affiliés à la fédération provinciale ainsi que la collaboration de clubs de para hockey. Pour joindre le plus grand nombre de participants possible, une invitation à compléter un questionnaire électronique a été envoyé aux différents responsables de clubs offrant le para hockey dans l’est du Canada (environ 10 clubs du Québec et de l’Ontario). Toutefois, aucun retour de sondage utilisable n’a été obtenu avec la procédure d’invitation électronique, qui avait été acheminée par l’entremise de différents réseaux sociaux. Afin de recruter directement le plus grand nombre de participants, nous nous sommes déplacés en Ontario (Brampton, novembre 2018) pour un tournoi d’envergure nationale regroupant environ 250 joueurs et lors d’un autre tournoi tenu au Québec (Québec, 6 avril 2019 : 100 joueurs). Un total de 115 athlètes a accepté de remplir les questionnaires d’une durée d’environ 10 minutes. Les questionnaires étaient remplis par les joueurs à l’aréna, lors de la période d’attente précédant leur compétition.

5.1 Variables socio-démographiques

Les participants ont répondu à des questions sur certaines variables socio-démographiques, telles que le sexe, le groupe d’âge (moins de 15 ans, 15–30, 31–50, 51 ans et +) et le type de handicap (congénital, acquis). Nous leur avons aussi posé deux questions sur leurs intentions à l’égard de la pratique sportive (para hockey et autres sports), en les questionnant sur une échelle de type Likert à 7 points (1 = totalement en désaccord ; 2 = assez en désaccord, 3 = un peu en désaccord, 4 = incertain, 5 = un peu en accord, 6 = assez en accord, 7 = totalement en accord). Il leur était demandé de se prononcer sur l’item « au cours de la prochaine année, j’ai l’intention de A) pratiquer le para hockey ; B) découvrir d’autres activités physiques et sportives ».

5.2 Mesures de l’identité sportive

Reifsteck et al. (2011) souligne que l’identité sportive a été mesurée de différentes manières dans la littérature. D’une part, on considère l’identité sportive comme étant un aspect exclusivement rattaché au sportif pratiquant en compétition (Brewer, Van Raalte, & Linder, 1993), alors que, d’autre part, on postule que l’identité sportive est enracinée dans l’activité physique de façon plus générale (Anderson, 2004). Deux questionnaires mesurant le niveau d’identité sportive ont été utilisés dans le présent projet afin de décrire au mieux le profil des athlètes en para hockey : le Athletic Identity Measurement Scale (AIMS) et le Athletic Identity Questionnaire (AIQ). Le choix de ces deux instruments s’explique parce que ces deux questionnaires n’évaluent pas conceptuellement les mêmes construits, et qu’ils peuvent être considérés comme complémentaires. En ce sens, l’AIMS serait plus près des aspects affectifs qui prédisposent au sport, alors que l’AIQ serait plus représentatif des contextes qui prédisposent au maintien de la pratique sportive à plus long terme (Reifsteck, Gill, Appaneal, & Etnier, 2011). Ainsi, nous avons combiné ces deux instruments pour la mesure de l’identité sportive afin d’avoir un portrait complet des éléments qui composent ce construit.

Le AIMS (Cieslak, 2004 ; Martin et al., 1997) comprend 4 facteurs qui ont été précédemment validés pour une population ayant des limitations fonctionnelles (Cieslak, 2004 ; Martin et al., 1997). La version traduite du questionnaire AIMS comprend 10 items, mesurés à l’aide d’une échelle Likert à 7 points (1 = fortement en désaccord ; 7 = fortement en accord). Les participants doivent manifester leur niveau d’accord avec 3 items portant sur l’identité de soi (ex. : je dois être actif en sport pour me sentir bien dans ma peau). Ils doivent aussi se prononcer sur 2 items d’identité sociale (ex. : les autres (personnes) me voient principalement comme un(e) sportif/sportive), 3 items d’exclusivité (ex. : le sport est la partie la plus importante de ma vie) et 2 items d’affectivité négative (ex. : je serais très déprimé si j’étais blessé et ne pouvais pas faire de la compétition sportive). Une validation de contenu (traduction des items) a été réalisée avec deux experts familiers dans le domaine. Nous avons ensuite vérifié si les données de notre échantillon s’ajustaient aux résultats proposés par Martin et al. (1997). Les résultats des analyses exploratoires n’ont pas permis de confirmer la présence d’une structure à quatre dimensions. En cohérence avec les analyses exploratoires, on peut remarquer que les propriétés psychométriques des quatre sous-échelles ne s’avèrent pas concluantes : αsoi = 0,54 ; αsoc = 0,54 ; αexclus = 0,80 ; αneg = 0,58. Ainsi, nous avons choisi de procéder selon les recommandations de Brewer et al. (1993), qui suggèrent d’agréger les items sous une seule sous-échelle, qui forme le concept global d’identité sportive. Dans cette forme, la consistance interne du AIMS atteint un niveau satisfaisant (α = 0,87).

En complément à l’AIMS, nous avons aussi utilisé comme mesure la version française de l’AIQ (Anderson, 2004). Une version française de l’AIQ a démontré des propriétés psychométriques satisfaisantes au niveau de la consistance interne [21 items, σ = 0,88] (Yao, Trudeau, & Laurencelle, 2018). Ainsi, l’AIQ contient 4 facteurs. Le questionnaire AIQ comprend 21 items mesurés à l’aide d’une échelle Likert à 5 points (1 = fortement en désaccord ; 5 = fortement en accord). Les participants doivent manifester leur niveau d’accord avec 6 items portant sur l’apparence (ex. : mon corps semble être en bonne forme). Ils doivent aussi se prononcer sur 6 items sur l’importance donnée à la pratique du sport (ex. : je ne laisse rien déranger mes habitudes d’exercice ou mes APS), 5 items sur la compétence sportive (ex. : j’ai confiance en mes capacités sportives.) et 4 items sur l’encouragement (ex. : je reçois beaucoup d’encouragements des autres par rapport à ma pratique d’activité physique). Pour connaître les propriétés psychométriques du questionnaire nous avons effectué des analyses en composante principale, afin de vérifier si la structure factorielle était similaire aux résultats antérieurs. Les analyses se sont avérées satisfaisantes (KMO > 0,80) l’interprétation de valeurs propres (supérieures à 1,0) suggérant une structure à 4 facteurs. Par la suite, nous avons testé le modèle avec une analyse factorielle confirmatoire, supportant la structure à 4 dimensions (χ2(DL) = 3,011 (2) ; p = 0,22 ; RMSEA = 0,066 ; CFI = 0,990). Les propriétés psychométriques des quatre sous-échelles se sont avérées satisfaisantes αapp = 0,85 ; αimp = 0,81 ; αcomp = 0,73 ; αenc = 0,69). Nous avons donc formé des scores moyens en pondérant la moyenne des items pour chaque sous-échelle. Néanmoins, nous nous sommes aperçus que pour les jeunes (10–14 ans), le questionnaire pouvait être biaisé, pouvant référer aux perceptions des parents plutôt que celles des participants. Les parents présents auprès de leur enfant pouvaient dans certains cas, soit influencer leurs réponses ou répondre à la place du participant, en jugeant qu’ils savaient ce que leur enfant répondrait. Ces questionnaires ont donc été exclus de manière à éviter les biais potentiels.

5.3 Analyses statistiques

En plus des statistiques descriptives (moyennes, écart-types, tableaux de fréquence) qui permettent de caractériser les adeptes du para hockey, nous nous sommes inspirés de l’étude de Cartigny, Fletcher, Coupland, & Bandelow (2021), en effectuant des analyses de clusters afin d’identifier quelles dimensions de l’identité sportive caractérisent plus spécifiquement les para hockeyeurs. Le nombre de clusters retenus a été déterminé à partir de l’atteinte du seuil de convergence des changements des valeurs centrales de cluster. Par la suite, nous avons vérifié si l’appartenance aux clusters était déterminée par le type de handicap en effectuant une analyse sur les proportions (tableaux croisés, calcul du khi-deux). Enfin, nous avons comparé chaque dimension de l’identité sportive au regard du groupe d’appartenance, établi en fonction des clusters. Les comparaisons permettent de confirmer si des différences au regard de différentes dimensions de l’identité sportive sont présentes au regard du type de handicap (congénital, acquis, ou sans handicap). Dans le cas de différences significatives, nous avons analysé les tailles d’effet (d de Cohen) afin de vérifier l’ampleur des différences observées.

5.4 Résultats

L’échantillon composé de 115 participants est âgé en moyenne de 30,9 ± 13,6 ans, avec près de 60 % qui rapportent un handicap déclaré comme congénital (Tab. 1). Il est intéressant de constater que près de 20 % de l’échantillon n’affiche pas de handicap déclaré. Les participants se disent fortement enclins (avec un score moyen de 6,6 sur 7 points) à continuer la pratique du para hockey. Quatre-vingt-douze pour cent des répondants ont des intentions élevées de continuer de pratiquer le para hockey, mais seulement 24 % ont l’intention de découvrir une nouvelle activité physique ou sportive.

Le tableau 2 présente les résultats des analyses de clusters. Le processus d’itérations en est arrivé à une solution proposant 2 clusters. Tel que l’indique le tableau 2, les valeurs centrales en lien avec les 8 dimensions mesurées nous permettent de caractériser un cluster à identité sportive modérée-forte (n = 60), comparativement au deuxième cluster, dans lequel les valeurs centrales sont inférieures (n = 55). Les comparaisons des scores moyens pour chaque dimension démontrent des différences significatives sur chaque dimension.

La figure 3 illustre la répartition des participants au regard de groupes d’appartenance. On y observe une tendance qui s’approche du seuil de significativité (χ2(DL) = 3,986 (1) ; p = 0,054) qui démontre que les para hockeyeurs ayant acquis un handicap appartiennent en plus grande proportion au groupe qui était caractérisé par une identité sportive « forte » (68 % dans le cluster 1 versus 32 % au cluster 2). Pour les sportifs avec handicap congénital, les proportions sont inverses avec une plus grande prévalence de sportifs se retrouvant dans le groupe à moins forte identité sportive. Ainsi, le calcul du risque relatif démontre que les para hockeyeurs avec handicap congénital ont presque deux fois plus de chances de se retrouver dans le cluster 2 (risque relatif = 1,675).

Enfin, lorsque nous comparons les moyennes de chaque dimension en fonction du handicap, on observe des différences sur deux dimensions de l’identité sportive. Pour la dimension de l’apparence physique, les sportifs avec handicap congénital affichent des scores inférieurs quant à l’importance accordée au sport [t = 2,223, p = 0,014]. À l’inverse, les sportifs avec handicap congénital rapportent recevoir plus d’encouragements dans leur sport que ceux des groupes avec « handicap acquis » [t = 2,944, p = 0,002].

Tableau 1

Description de l’échantillon (étude 1).

Tableau 2

L’origine du handicap et les dimensions de l’identité sportive.

thumbnail Fig. 3

Répartition du type de handicap dans les clusters (zone foncée : cluster 1 ; zone hachurée : identité sportive modérée–faible).

6 Étude 2 : les joueurs de para hockey ont-ils un mode de vie actif ?

Cette étude de cas a utilisé une approche inductive générale guidée par l’analyse des données (Gale, Heath, Cameron, Rashid, & Redwood, 2013). L’échantillon composé de sept participants, a été sélectionné selon les réponses aux questionnaires de l’étude 1. À la toute fin du questionnaire une question ouverte invitait les athlètes à participer à un entretien individuel et à nous communiquer leur numéro de téléphone et leur adresse courriel s’ils acceptaient de participer à la partie qualitative de l’étude. Les participants à cette étude ont été sélectionnés pour obtenir une diversité d’âge, de handicap, d’intention face à la découverte de nouvelle discipline et par leur identité sportive. Pour nos deux plus jeunes participants, un parent était présent si celui-ci avait besoin d’aide ou pour enrichir les réponses si cela était nécessaire. Le but était d’avoir un échantillon diversifié afin de pouvoir obtenir des points de vue différents selon l’âge, le sexe et le niveau sportif atteint. Afin de réaliser nos entrevues individuelles, nous nous sommes rendus à un événement multisport tenu dans la ville de Québec, où nos participants étaient présents. Ces entrevues se sont déroulées lorsque ces athlètes avaient une pause suffisante entre deux matchs pour ne pas avoir d’impact négatif sur leur tournoi.

Comme mentionné précédemment, cette étude porte sur la compréhension des croyances et des intentions des athlètes à l’égard de la pratique d’activités physiques diverses. L’étude vise à obtenir des réponses plus approfondies sur les prédispositions des athlètes à maintenir leur niveau sportif, ainsi qu’à la découverte d’autres disciplines sportives afin de leur donner l’opportunité de demeurer actifs, peu importe la façon. En suivant les recommandations de Renzi & Klobas (2008), nous avons développé une grille d’entretien individuel basé sur les construits de la TCP : (1) l’attitude, qui représente le niveau de désir vis-à-vis de la réalisation du comportement et de ses conséquences ; (2) les normes subjectives qui sont en lien avec l’importance donnée à ce que pense l’entourage face à ce comportement précis ; et (3) le contrôle du comportement perçu qui renvoie aux perceptions relatives aux facteurs qui pourraient faciliter l’adoption ou non du comportement. Une fois l’ébauche de la grille réalisée, un chercheur expérimenté en devis qualitatif a apporté des modifications afin que celui-ci soit conforme pour réaliser les entrevues.

Afin d’étudier l’attitude et les croyances comportementales face à la pratique du para hockey, nous nous sommes attachés à cibler le temps consacré à leur sport, mais également à leur vision d’attachement à pratiquer une discipline sportive. Ensuite, nous avons abordé les normes sociales et les croyances sociales afin de comprendre la place de l’entourage et ses impacts sur le participant. Par la suite, nous avons discuté de la capacité perçue du participant à accomplir le comportement afin de faire ressortir les facilitateurs ou les obstacles pouvant être vécus par l’athlète.

Les entretiens semi-structurés d’une durée de 40 à 75 minutes ont été retranscrits. Les verbatim ont ensuite été analysés avec le logiciel NVivo (version 10) ce qui a facilité la délimitation, le codage et le regroupement des unités de sens, l’émergence de sous-catégories et une analyse des similitudes et des différences relevées dans les commentaires des différents participants. Dans la littérature scientifique, nous avions repéré certains facteurs plus ou moins favorables au maintien de la pratique sportive chez cette population (Jaarsma, Dijkstra, Geertzen, & Dekker, 2014, 2014b), ce qui a facilité l’identification des thèmes à la suite de notre première lecture des verbatim. La première partie du codage a permis d’identifier les premiers thèmes comme les bienfaits et les barrières de la pratique sportive et l’appartenance à un groupe. La méthode s’apparente à la thématisation avec une quantification utilisant la fréquence d’apparition d’énoncés dans un même thème pour connaître la proportion relative de chaque thème. Pour aider à classifier les thèmes, nous nous sommes ensuite basés sur les dimensions de la TCP. Ainsi, une nouvelle lecture des parties d’entrevues encore non codées nous a permis de distinguer de nouveaux thèmes comme l’importance accordée au sport, l’entrée dans une nouvelle discipline, le soutien social et le sentiment de réussite personnelle. Pour limiter les biais potentiels personnels des chercheurs, la thématisation et le codage ont été effectués individuellement par deux étudiants. Tout d’abord, les deux étudiants ont effectué la thématisation séparément avant de procéder à la validation des thèmes. Ensuite, le codage s’est aussi effectué individuellement avant de faire une comparaison (intercodage) entre les deux codages. Lorsqu’ il y avait une disparité, il fallait faire appel à une troisième personne habituellement un des professeurs impliqués dans l’étude.

6.1 Résultats

Les résultats de l’étude 2 présentent les facteurs jouant sur l’intention des athlètes de continuer la pratique du para hockey, mais s’intéresse aussi à leur intention de découvrir de nouvelles activités sportives. Bien que la pratique du para hockey puisse être suffisante à elle seule pour combler le volume souhaitable d’activités physiques, il s’avère pertinent de porter un regard plus complet sur les facteurs pouvant prédisposer à être actif. C’est dans cette perspective que s’inscrit l’étude 2. Plusieurs thèmes ont été abordés lors des entretiens individuels auprès de ces 7 participants pour faire émerger les thèmes pouvant être associés aux intentions à faire des activités sportives variées ou même en découvrir de nouvelles (Tab. 3).

Tableau 3

L’échantillon de l’étude 2.

6.2 Attitude à l’égard de l’APS

L’attitude représente le niveau de désir et le reflet du degré d’affect ressenti et de l’importance perçue vis-à-vis de la réalisation d’un comportement précis et de ses conséquences (Ajzen, 1991). Dans le cas présent, cela se traduit par le plaisir ressenti, l’importance et l’utilité de maintenir la pratique du para hockey ou de découvrir d’autres disciplines. Ceci est mis en évidence par l’importance donnée à la pratique du sport, aux bienfaits que celui-ci procure, mais également par le sentiment d’appartenance à un groupe. Pour chacun de ces éléments, plusieurs thèmes sont ressortis lors des entrevues.

6.2.1 L’importance accordée à la pratique sportive

Chez nos participants, le sport est un élément clé dans leur quotidien. Pour la très grande majorité de nos participants (n = 6) le sport est devenu une priorité. L’un de nos participants explique « que présentement beaucoup de choses tournent autour du sport dans ma vie » (P2), ce qui est appuyé par un autre athlète :

« Pour moi, c’est vraiment important. Je m’entraîne le matin avant d’aller travailler et les jours que je n’y vais pas j’ai de moins bonnes journées. Donc ça me fait du bien d’aller m’entraîner le matin, ça m’enlève l’anxiété (…), ça fait que ma journée commence bien. » (P3)

D’ailleurs, le temps de pratique consacré par les athlètes à leur sport, témoigne de leur engagement. Pour nos quatre participants dans la tranche d’âge 20–35 ans, le temps d’entraînement sur glace est complété par de nombreuses heures de pratique hors glace. Ces pratiques hors glace ne se retrouvent pas chez les plus jeunes, pratiquant déjà du sport à l’école, et chez l’athlète plus âgé dont le temps libre est aussi consacré aux activités familiales. De plus, il s’avère qu’un grand nombre (n = 5) de participants étaient athlètes avant leur intégration dans le para hockey ce qui montre bien l’importance accordée au sport dans leur vie : « (…) j’ai toujours été un peu multidisciplinaire si je peux dire ça. J’ai toujours fait un peu de tout » (P5). Ce qui est d’ailleurs exprimé plus en détail par un second athlète, ayant lui, rencontré plus de difficultés pour s’impliquer dans une pratique sportive :

« J’ai fait beaucoup de vélo. J’ai joué au baseball une année, mais j’ai arrêté parce que dans les années 80, les handicapés dans le sport ce n’était pas vraiment habituel. Puis je pense que l’équipe ne comprenait pas trop les besoins que j’avais par rapport à ça. Puis sinon j’ai fait de l’escrime au collège. » (P4)

6.2.2 Bienfaits perçus

Pour six participants, le but est de rester en forme pour améliorer leur santé. Des athlètes nous ont informés que le sport « c’est bien pour la santé. Pour ta santé puis pour ta vie » (P1), mais également que souvent la motivation est liée au handicap :

« C’est le handicap, du fait que je pourrais me retrouver éventuellement en fauteuil roulant. Faire du sport, rester actif me permet de garder la force dans mes jambes et dans mes bras afin d’être capable de continuer à marcher puis de faire des activités de façon normale et ne pas être tout le temps dans un fauteuil. » (P4)

De plus, la fierté de pouvoir faire comme tout le monde ressort chez deux participants : « Je peux faire un sport que j’aime même si je suis handicapé puis ça ne change rien » (P7). Aussi, la mère de notre participant 1, présente lors de l’entrevue a également appuyé ce point en nous expliquant que son fils « c’est quelqu’un qui aime ça quand même être valorisé à travers ce qu’il est capable de démontrer qu’il peut faire comme les autres. C’est surtout cette notion de faire comme les autres ». Deux autres participants ont aussi en évidence que la pratique sportive leur a permis de diminuer le stress/anxiété du quotidien et procure notamment du plaisir.

6.2.3 L’appartenance au groupe

Pour certains participants (n = 5) l’appartenance à un groupe, dans le sport en général, permet d’améliorer l’aspect social en côtoyant des personnes vivant les mêmes expériences qu’eux comme l’indique un de nos participants :

« J’ai développé des amitiés avec d’autres gens qui ont des handicaps, chose que je n’avais pas fait avant donc là j’ai des gens qui comprennent un peu plus ma réalité contrairement à mes amis normaux, qui eux, n’avaient pas de problème de santé. » (P4).

D’ailleurs, le choix de pratiquer le para hockey est motivé en partie par l’esprit d’équipe (n = 5) vécu dans ce sport comme témoigne un des athlètes : « en hockey j’aime beaucoup l’esprit d’équipe, j’aime encore le vélo, mais c’est une des choses qui a penché dans la balance [pour sa décision de pratiquer tel ou tel sport en compétition, l’esprit d’équipe » (P2). L’esprit d’équipe, le sentiment d’entraide est présent et se traduit lors des transports, de tournoi, pour remotiver et encourager ses coéquipiers. Ces échanges se font entre les joueurs, mais aussi avec des entraîneurs au besoin. De plus, les joueurs plus expérimentés sont des modèles. La prise en compte de ces éléments est donc primordiale pour favoriser une intention positive envers la réalisation du comportement sportif souhaité.

6.3 Les normes sociales

Les normes subjectives sont en lien avec l’importance donnée à ce que pense l’entourage de la personne face au comportement. Il y a donc ici, la présence d’une influence envers les proches et de leurs opinions face au comportement étudié ici, c’est-à-dire le maintien de la pratique sportive. Ainsi, nos résultats suggèrent deux aspects dans lesquels découlent les normes sociales : l’entrée dans la discipline et le soutien perçu.

6.3.1 L’entrée dans une discipline sportive

Plusieurs de nos participants (n = 3) ont découvert les sports adaptés pour la première fois grâce à l’aide apportée par l’équipe de soins en centre de réadaptation, tout particulièrement par les physiothérapeutes. L’un de nos participants nous l’a clairement exprimé : « c’est le centre de réadaptation qui m’a parlé du sport. Puis j’avais une très bonne physiothérapeute qui m’encourageait à être active et d’essayer beaucoup de choses dans la vie, prendre des risques puis toutes » (P2). Face à cela, il semblerait que les croyances de ces professionnels envers les bienfaits ou les risques de la pratique sportive peut influencer la décision d’intégration sportive de leur patient. La connaissance des différents organismes sportifs par ces professionnels de la santé, la présence de ces organismes sur internent, le bouche-à-oreille, sont les 3 façons de prendre contact avec le sport. Le participant 6 explique qu’il a « commencé le hockey luge, car ce sont mes amis (déjà initiés dans le sport) qui m’ont initié, c’est eux qui m’ont encouragé à m’inscrire ».

6.3.2 Le soutien social

Nos résultats suggèrent que le soutien positif de l’entourage est très important pour l’ensemble de nos athlètes. Ce soutien est caractérisé par l’encouragement de leurs proches qui pour plusieurs se déplacent pour les soutenir et les motiver lors des tournois ou par l’aide financière et le transport lors de pratiques ou de compétitions. Une jeune participante (P7) nous expliquait qu’elle n’aurait peut-être pas continué à pratiquer le para hockey une discipline difficile au début, si son entourage ne l’avait pas encouragé à continuer. De même que pour le participant 6, qui nous dit que l’encouragement de ses proches « me pousse vraiment à continuer ».

Par ailleurs, pour certains de nos participants, l’inquiétude des proches face aux blessures peut être présente. Néanmoins cela n’affecte pas de façon négative leur décision de pratiquer comme l’explique l’un d’eux : « on m’a déjà parlé de faire attention parce que je m’étais cassé la cheville, mais ça n’avait pas vraiment d’importance. C’est rentré par une oreille et c’est ressorti par l’autre » (P5).

La fierté des proches prime sÛrement sur l’inquiétude, tel que nous l’avons ressenti auprès du père présent lors de l’entrevue de notre plus jeune participante (P7). Il nous explique que la famille « adore la voir évoluer, ç’est vraiment le fun de la voir aller ».

6.4 Le contrôle perçu

Le contrôle comportemental perçu renvoie aux perceptions relatives aux barrières et facteurs qui pourraient faciliter l’adoption d’un comportement (Giger, 2008). Plus les barrières perçues prendront le pas sur les facilitateurs, plus les intentions seront diminuées, ce qui affectera conséquemment la réalisation d’un comportement tout en considérant les caractéristiques individuelles (confiance en soi ou d’auto-efficacité). En d’autres mots, l’impact des barrières ou des croyances qui y sont rattachées joue un rôle sur le niveau de difficulté ressenti en lien avec la mise en œuvre du dit comportement. Par exemple, pour deux enfants avec une même force d’intention à essayer d’apprendre à faire du para hockey, la persévérance sera différente selon le niveau de confiance qu’a l’enfant sur sa capacité à maîtriser cette pratique (Ajzen, 1991). Tous les athlètes interrogés semblent avoir réussi à passer outre leurs difficultés pour pouvoir maintenir leur pratique.

6.4.1 Les barrières et obstacles

De multiples obstacles peuvent entrer en jeu quand il est question de pratique sportive chez notre population à l’étude, comme la dépendance aux autres lors de la pratique, le manque d’installations sportives, le transport et le handicap lui-même (Jaarsma et al., 2014a). Une majorité de nos participants (n = 5) ont parlé des risques de blessures et de leur inquiétude quant à l’impact que cela pourrait avoir sur leur vie quotidienne. L’un nous expliquait que « quand tu te blesses ça peut me nuire dans mon quotidien » (P5), appuyé par le récit d’un second participant : « Je me suis fracturé un doigt donc tu sais je ne pouvais pas mettre de charge sur ma main, mais je suis en fauteuil roulant » (P2).

Les contraintes liées au handicap des athlètes constituent une deuxième difficulté souvent évoquée durant les entrevues (n = 5). Elle se traduit surtout lors de leur début dans le para hockey. Les participants nous expliquaient que certains handicaps entraînaient un plus gros déséquilibre sur la luge. Par exemple un athlète ayant une asymétrie de poids entre son côté droit et son côté gauche (ex. une amputation) peut être confronté à plus de déséquilibre qu’un athlète n’ayant pas cette asymétrie (ex. une paraplégie). De plus, l’obligation de certaines activités de la vie quotidienne entraînait également une baisse d’énergie (p.ex. se déplacer, le travail, l’école, etc.). Ces difficultés peuvent avoir un impact négatif sur le maintien d’une activité sportive, sachant que tous nos participants (n = 7) ont mentionné importante la difficulté qu’était la phase d’initiation au para hockey comme l’un des athlètes a affirmé que « c’est vraiment dur, je te dirais que la première fois ça ne te donne pas envie de revenir » (P5).

Le manque d’accessibilité est ressorti comme une barrière. Pour certains, l’accessibilité est en lien avec la distance entre les infrastructures existantes et leur lieu de domicile, le transport n’est pas toujours possible à toute heure et dans toutes les villes. D’ailleurs, la participante 3 explique aussi que « des fois les transports adaptés ne permettent pas que les gens transportent leur équipement ». L’accessibilité est aussi un problème sur l’adaptation des infrastructures sportives, mais également lors de tournoi lorsqu’il est question, entre autres, d’hôtel. Cette barrière entraîne chez certains des athlètes (n = 3) un sentiment de dépendance, une perte temporaire de leur autonomie qui peut mettre un frein à la pratique. Un de nos participants explique avec sincérité que :

« C’est sûr et certain qu’il y a encore des problèmes d’accessibilité […] sur un site de compétition, c’est déjà arrivé qu’on soit un peu dans le trouble parce que tu sais ce n’était pas nécessairement bien accessible, puis là, j’étais dépendante entre guillemets des entraîneurs, des gens qui étaient autour de nous. » (P2).

Une dernière barrière à considérer est le retard du développement du para hockey féminin. En effet, le para hockey féminin n’est pas inclus aux Jeux paralympiques et pour les athlètes féminines rencontrées, le peu de compétitions de haut niveau est une lacune dans leur développement. L’une d’elle (P3) nous a déclaré que :

« Ça serait la chance de pouvoir performer en haut niveau, c’est plus comme l’expérience de vivre des compétitions de niveau international. On n’a pas nous la chance de nécessairement le vivre sauf au niveau national. En ce moment c’est juste contre les États-Unis, ce n’est pas encore développé comme là où en sont les hommes en ce moment. »

Néanmoins, l’espoir de ces athlètes féminines de pouvoir vivre un jour cette expérience en para hockey est fortement présent.

6.4.2 Le sentiment de réussite personnelle

L’auto-efficacité fait le lien avec la persévérance que montre l’athlète pour atteindre son objectif. Ici, l’objectif de nos participants, est de réussir à maintenir leur pratique du para hockey malgré la difficulté d’apprentissage de cette discipline. La nécessité d’être persévérant est énoncée par tous les athlètes (n = 7), en particulier lors des débuts dans le para hockey. Tous les récits convergent pour énoncer que :

« Quand tu viens la première fois c’est vraiment difficile, mais il ne faut pas que tu dises : oh c’est trop difficile, ce n’est pas pour moi. Moi les 2–3 premières fois que j’ai embarqué sur une luge, honnêtement je voulais lâcher, j’étais comme : non c’est trop dur je ne peux pas faire ce sport-là. Puis, 4 ans après, j’étais sur l’équipe nationale. » (P3).

Tous les athlètes participant aux entretiens nous expliquent avoir persévéré, après s’être accrochés lors de l’apprentissage du para hockey pour arriver où ils en sont aujourd’hui. On ressent également une fierté personnelle de nos participants face au parcours sportif qu’ils ont réalisé comme nous l’a exprimé une athlète affirmant que « maintenant je pense que je suis rendue bonne [en para hockey] » le participant (P7) enrichit en expliquant que : « j’ai commencé, j’ai apprécié puis là maintenant ça fait 2 ans [qu’il pratique le para hockey]. Et aujourd’hui me voilà à Québec pour le Challenge Hivernal ! » (P6). Pour une partie de nos participants (n = 4), l’espoir et l’objectif de parvenir jusqu’aux Jeux paralympiques est présent. De plus, tous les athlètes ont ce sentiment d’avoir trouvé le sport qui les fait vibrer, car tous ont exprimé cette forte intention de maintenir la pratique du para hockey le plus longtemps possible. L’un d’eux a exprimé ce souhait en nous expliquant que :

« Mon baromètre c’est un joueur qui est rendu à 60 ans et qui joue encore. Donc je crois que tant que la santé va être là je vais jouer […] je vais jouer, jusqu’à tant que je sois vraiment plus capable physiquement de le faire. » (P4).

Cette explication est appuyée par un autre athlète affirmant avec détermination que « présentement je vais rester longtemps avec mon club de para hockey, je peux vous le dire, je ne suis pas près de partir tout de suite » (P6).

6.5 Les intentions face au comportement souhaité

Les intentions déclarées par nos participants face au maintien de la pratique du para hockey sont très fortes. Ceci semble en lien avec leur niveau d’identité sportive, car l’importance accordée au sport joue sur l’attitude de l’athlète ayant également un rôle sur l’intention envers le maintien de celui-ci. Nos participants semblent trouver des solutions face aux différentes barrières rencontrées afin de pouvoir continuer leur sport de prédilection. Par exemple, comme nous l’a expliqué une de nos participantes (P3) qui est également entraîneure, certaines blessures peuvent être évitées grâce à l’apprentissage de techniques spécifiques. En revanche, le sentiment d’auto-efficacité a l’air moins fort chez nos participants quand il est question de découvrir d’autres sports. Le hockey prend déjà une place importante dans la vie de certains et laisse moins le temps pour découvrir d’autres pratiques. Les barrières rencontrées peuvent donc prendre l’ascendant sur l’intention des athlètes à découvrir d’autres disciplines sportives que la pratique du para hockey.

7 Discussion

La présente étude visait à : (1) décrire le profil d’individus qui s’adonnent au para hockey, et (2) examiner les facteurs associés à leur niveau de pratique sportive actuelle, mais aussi de connaître leurs prédispositions à pratiquer de nouvelles APS adaptées et ainsi être actifs pour la vie.

7.1 Le profil identitaire des adeptes de para hockey.

Les résultats attendus quant au niveau d’identité sportive sont en cohérence avec les résultats issus d’études antérieures (Martin et al., 1997 ; Perrier, Strachan, Smith, & Latimer-Cheung, 2014). Il faut préciser que l’échantillon contient aussi des athlètes avec et sans handicap, puisque le para hockey peut également être pratiqué par des sportifs ne présentant pas de handicap. Jusqu’au niveau provincial, ces pratiquants permettent, grâce à leur implication dans ce sport, de compléter des équipes afin que celles-ci puissent se présenter à des tournois. Il s’avère donc intéressant, dans une perspective de recherches futures de bien comprendre les motifs des adeptes de para sport afin de vérifier les différences (i.e., handicap versus sans handicap) quant au profil des participants.

De plus, sachant que l’acceptation d’un handicap acquis ou congénital peut-être différente (Perrier et al., 2014), il nous a semblé judicieux de vérifier quelles composantes de l’identité sportive pouvaient caractériser les adeptes de para hockey. À cet effet, les mesures relatives à l’AIMS démontrent que les adeptes de para hockey porteurs d’un handicap auraient un niveau d’identité sportive moyen à fort (Martin, Adams-Mushett, & Smith, 1995), ce qui s’inscrit en cohérence avec les résultats de la présente étude. De plus, cette similitude est également présente sur les comparaisons des niveaux d’identité sportive, mesurés à l’aide de l’AIMS, chez les athlètes avec et sans handicap (Groff & Zabriskie, 2006). Toutefois, selon nos résultats obtenus avec l’AIMS, les données sur les différences selon l’origine du handicap ne concordent pas avec les études précédentes ayant démontré un niveau d’identité sportive plus faible rapporté par les personnes ayant un handicap acquis vis-à-vis d’une personne présentant un handicap congénital (Kokaridas, Perkos, Harbalis, & Koltsidas, 2009). Il semblerait bien y avoir une différence au sein de la mesure de l’identité sportive entre l’AIMS et l’AIQ comme le suggèrent Reifsteck et al. (2011). L’AIQ permet ici de constater des différences entre nos groupes (handicap acquis, handicap congénital, sans handicap) ce qui n’est pas le cas pour l’AIMS. Les résultats des analyses de clusters permettent de mettre en lumière des différences sur certaines dimensions (apparence physique, encouragements et importance accordée au sport), au regard de l’origine du handicap. De manière générale, les sportifs ayant un handicap congénital auraient le sentiment d’avoir une apparence physique moins athlétique. Quelques études ont porté une attention plus spécifique aux processus d’adaptation chez les personnes atteintes d’incapacité congénitale. Parmi celles-ci, on rapporte que les personnes ayant une limitation congénitale s’adapteraient mieux que celles ayant acquis leur handicap (Bogart, Tickle-Degnen, & Ambady, 2012). Toutefois, on peut se demander si leurs perceptions relatives à l’image de soi peuvent affecter de manière défavorable leur estime personnelle, malgré le fait d’avoir vécu avec cette incapacité tout au long de leur vie. Il serait donc primordial de continuer à enrichir les connaissances par des recherches futures menées au sein de la population ayant une incapacité congénitale. Dans le cas où le manque d’estime de soi se concrétise, cela suggérerait que l’acceptation du handicap n’est pas complète, tel que le suggèrent Li et Moore (1998). Ainsi, il devient primordial que les intervenants agissent sur les perceptions de soi de leurs athlètes afin d’accroître l’acceptation de soi. Des études longitudinales, utilisant plusieurs mesures de l’identité sportive, pourraient être réalisées lors de l’initiation de nouveaux adhérents au para hockey, afin de pouvoir confirmer l’évolution du niveau d’identité sportive à travers le temps. À l’opposé, ces derniers recevraient plus d’encouragements de la part de leurs proches et seraient plus fortement impliqués dans leur pratique sportive. Il paraît plausible que les paras sportifs avec handicap congénital aient bénéficié de plus de soutien de leur entourage, considérant qu’ils ont reçu ce soutien dans différentes sphères de la vie. En ce qui a trait à l’importance accordée au sport, les para hockeyeurs avec handicap acquis semblent y accorder plus de valeur, ce qui démontre que ces derniers s’accrochent à leur sport qui leur permet de donner un sens à leur parcours sportif. Il n’est d’ailleurs pas rare de voir les équipes nationales de para sports être constituées d’ex-athlètes ou sportifs qui ont subi des incidents ayant changé leur statut.

7.2 Mécanismes associés aux intentions à pratiquer le sport

Les résultats des entretiens ont permis d’approfondir notre compréhension des mécanismes et des facteurs potentiels qui sous-tendent la participation au sport adapté. L’utilisation de la TCP, dans une perspective qualitative a permis de comprendre l’opérationnalisation des intentions face au maintien de la pratique du para hockey et de la découverte de nouvelles disciplines sportives. Malgré un fort désir de continuer à prendre part à leur sport, les participants semblent moins enclins à découvrir de nouvelles activités. De tels résultats signifient que les adeptes de para hockey semblent satisfaits de leur pratique, et moins ouverts à diversifier leur répertoire d’activités. Cela peut s’expliquer par différents facteurs, tels que la cristallisation des attitudes à l’égard des autres activités ou simplement par un sentiment de compétence moins fort pour de nouvelles activités. Dans cette optique un regard plus élargi sur les motivations et intérêts à maintenir un mode de vie actif chez les para sportifs nous semble une avenue prometteuse pour les futures recherches. Considérant la nature exploratoire de cette recherche, les résultats nous interpellent quant aux mécanismes à la base de l’adoption des comportements, et laissent présager plusieurs défis en matière de promotion du sport adapté dans cette population.

Parmi les facteurs susceptibles d’influencer positivement la pratique, des facteurs tels que le plaisir, le développement des liens sociaux, et l’amélioration de la condition physique, sont fortement liés à la caractéristique d’attitude. À cet effet, les bienfaits perçus en lien avec la pratique sportive sont, pour nos participants, des éléments majeurs qui justifient la promotion du maintien de cette pratique, en cohérence avec les études antérieures qui se sont penchées sur les facteurs favorisant la pratique sportive (Jaarsma et al., 2014b ; Shihui et al., 2007). De plus, les normes sociales tels que l’encouragement et le soutien des proches sont à considérer dans l’intégration des para hockeyeurs dans leurs programmes sportifs. En ce sens, l’entourage de l’athlète est très important quant au maintien de la pratique de leur sport, car l’aide qu’ils demandent est multiple et capitale (ex. financier, transport) tel que démontré dans des recherches antérieures sur le sport de haut niveau (Jaarsma et al., 2014b). L’ensemble de ces facteurs réfèrent aux critères établis par Evans et al. (2018) dans le modèle de participation au para sport. Par le fait même, cela démontre l’ampleur des défis auxquels sont confrontés les para sportifs et les intervenants qui gouvernent les associations de para sports.

Les obstacles sont d’ordres environnementaux (manque d’installations sportives et transport) et personnels (la dépendance aux autres et le handicap lui-même) (Jaarsma et al., 2014a, 2014b). Néanmoins, le niveau d’auto-efficacité en lien avec la persévérance du sportif est un élément primordial quant au maintien de la pratique, et influence le contrôle du comportement perçu au sein de cette discipline sportive. Plus forte est la persévérance, plus positif est le contrôle perçu sur le comportement. Cela permettra de diminuer l’impact négatif des barrières rencontrées et contribuera à favoriser la réalisation du comportement souhaité. Cela pourrait être propre au para hockey dû à la difficulté d’apprentissage énoncée, car, dans la littérature scientifique, aucun facilitateur n’est évoqué quant à cette dernière caractéristique de la TCP (Jaarsma et al., 2014b). Par exemple, l’acquisition des habiletés techniques pour évoluer au para hockey peut à lui seul être une barrière au maintien du para hockey, pour les personnes n’ayant pas un haut niveau d’auto-efficacité. Néanmoins, tous les athlètes rencontrés ont fait de leur persévérance une force. Cette persévérance a permis de continuer la pratique leur sport de prédilection en contrant les impacts négatifs des barrières rencontrées dans la caractéristique du contrôle du comportement perçu. En revanche, cette persévérance n’est jamais invoquée pour la découverte de nouvelles disciplines. Ceci peut donc expliquer pourquoi les athlètes rencontrés nous faisaient part de leur envie de découvrir d’autres sports, mais ne l’avait que rarement fait.

7.3 Limites et perspectives.

Malgré la contribution de l’étude, certaines limites sont à considérer. Le choix d’un sport spécifique nous limite à une taille d’échantillon moindre, et limite la généralisation des résultats vers d’autres sports. Dans le cas présent, la participation de ces athlètes à l’étude était motivée par une forte intention de faire connaître leur sport. En ce sens, il est plausible de croire que les personnes ayant souhaité répondre à notre recherche soient des sportifs avec une plus forte identité sportive, et désireux de promouvoir cette discipline. Pour terminer, il nous semble important d’envisager que de prochaines études puissent enrichir ces données préliminaires dans ce domaine. Il serait notamment intéressant de réaliser une étude longitudinale avec les mêmes participants afin de vérifier si les différents facteurs jouant sur l’intention de pratique sportive évoluent au fil des années.

8 Conclusion

En guise de conclusion, cette étude permet de caractériser les adeptes de para hockey au Québec. Considérant l’importance du hockey sur glace sur la scène canadienne et son développement international, l’identité sportive des para hockeyeurs se caractérise par des individus avec des perceptions positives de leurs capacités athlétiques. Toutefois, les différences observées selon le type de handicap suggèrent de considérer les approches de promotion pour le recrutement de nouveaux participants. La deuxième étude de cette recherche nous a permis de cibler les facteurs qui prédominent dans le contexte du maintien d’un mode de vie actif et de l’ouverture des para athlètes à la pratique de nouvelles activités physiques et sportives. Les entretiens démontrent que les intervenants du domaine para sportif doivent se pencher à la fois sur des facteurs individuels (motivations, plaisir, compétences) et sur la mise en place d’environnements favorables à la découverte d’activités diversifiées. Dans une période où l’inclusion et l’accès au sport pour tous sont des demandes sociétales, il apparaît pertinent d’approfondir les connaissances relatives aux para sports.

Remerciements

Les auteurs déclarent n’avoir aucun conflit d’intérêt avec ce projet. Les auteurs remercient l’organisation de Para Hockey Montréal pour leur participation dans le projet. Merci aussi à Hockey Québec pour la contribution et l’accès aux participants. Enfin, merci aux athlètes ayant accepté de participer et pris le temps de compléter les questionnaires.

Références

Citation de l’article : Laidet M, Lemoyne J, & Trudeau F (2023) Comprendre la participation au para hockey : étude du rôle de l’identité sportive et les intentions de la pratique sportive. Mov Sport Sci/Sci Mot, https://doi.org/10.1051/sm/2022032

Liste des tableaux

Tableau 1

Description de l’échantillon (étude 1).

Tableau 2

L’origine du handicap et les dimensions de l’identité sportive.

Tableau 3

L’échantillon de l’étude 2.

Liste des figures

thumbnail Fig. 1

Modèle de participation au para sport (adapté de Evans et al., 2018).

Dans le texte
thumbnail Fig. 2

Relation de l’identité sportive, des croyances et des intentions face à l’adoption, le maintien et les prédispositions aux APS (adapté de Ajzen, 1991).

Dans le texte
thumbnail Fig. 3

Répartition du type de handicap dans les clusters (zone foncée : cluster 1 ; zone hachurée : identité sportive modérée–faible).

Dans le texte

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