Issue |
Mov Sport Sci/Sci Mot
Number 123, 2024
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Page(s) | 33 - 46 | |
DOI | https://doi.org/10.1051/sm/2023020 | |
Published online | 06 December 2023 |
Article
Dysmorphie musculaire et pratiques problématiques de l’activité physique dans une population d’étudiants sportifs. Le rôle de l’alexithymie, du sentiment d’auto-efficacité dans la régulation de l’alimentation et l’acceptation de son image corporelle
Muscle dysmorphia and problematic physical activity in a population of student athletes. The role of alexithymia and self-efficacy in eating and the body
1
Faculté de psychologie, Université de Bordeaux, 3ter, place de la Victoire, 33000 Bordeaux, France
2
Institut de Sciences Criminelles et de la Justice (ISCJ), Université de Bordeaux, 4, rue du Maréchal-Joffre, 33075 Bordeaux, France
3
Service Universitaire des Activités Physiques et Sportives (SUAPS), Université de Bordeaux, Bordeaux, France
4
Faculté STAPS, Équipe vie sportive, Laboratoire Cultures, éducation, sociétés (LACES, EA7437), Université de Bordeaux, 33600 Pessac, France
5
Cabinet de psychologie du Tondu, 226, rue du Tondu, 33000 Bordeaux, France
* Auteur correspondant : j.cuadrado@live.fr
Reçu :
25
Juin
2021
Accepté :
6
Septembre
2023
L’objectif de cette présente étude était d’examiner si des facteurs tels que l’alexithymie, le sentiment d’auto-efficacité concernant la régulation de l’alimentation et l’acceptation de son image corporelle, la consultation de contenus fitspiration ainsi que des comportements de pratique problématique de l’activité physique pourraient constituer des prédicteurs significatifs de la dysmorphie musculaire, et de pouvoir identifier un profil de sportifs à risque de cette pathologie. Ainsi, 342 étudiants pratiquant la musculation à l’université (Mage = 20,9 ans, ET = 2,9) ont été recrutés pour répondre à un questionnaire sociodémographique (âge, sexe, façon de pratiquer la musculation, consultation réseaux sociaux, consommation de produits améliorant l’apparence et la performance (APEDs) puis à des auto-questionnaires visant à évaluer la symptomatologie de la dysmorphie musculaire (MDDI), le sentiment d’auto-efficacité concernant la régulation de l’alimentation et l’acceptation de son image corporelle (EDRSQ), ainsi que l’alexithymie (TAS-20). Dans la population investiguée, les résultats montrent une prévalence de 18,7 % (n = 64) pour la dysmorphie musculaire. L’identification des émotions, le sentiment d’acceptation de son image corporelle, la pratique des activités physiques avec la recherche d’une sensation de douleur et de congestion, la consommation de substances améliorant l’apparence et la performance (APEDs), l’objectif de recherche de construction musculaire et de maintien de sa forme, la comparaison aux modèles fitness et les comportements de vérification dans le miroir à la salle (gym-mirror checking) se sont montrés prédicteur pour la dysmorphie musculaire (R2 = 0,379, pour le modèle multivarié final). Cette étude met en évidence le réseau complexe de déterminants de la dysmorphie musculaire et les comportements de pratique des activités physiques qui peuvent se montrer à risque de cette pathologie, facilement repérables pour les professionnels concernés.
Abstract
The aim of this study was to examine whether factors such as alexithymia, self-efficacy in food and body, exposure to fitspiration content, as well as problematic behaviors related to problematic physical activity, could be significant predictors of muscle dysmorphia and to identify a profile of athletes at risk. Thus, 342 students practicing bodybuilding at the university (Mage = 20.9; SD = 2.9) were recruited to answer a sociodemographic questionnaire (age, sex, way of practicing bodybuilding, social network consultation, use of appearance and performance enhancing drugs) and self-questionnaires used to assess the symptomatology of muscle dysmorphia (MDDI), the feeling of self-efficacy in food and body (EDRSQ), as well as the alexithymia (TAS-20). The results show a prevalence of muscle dysmorphia of 18.7 % (n = 64) in the population. Moreover, using univariate logistic regressions and multivariate linear regressions, the identification of emotions, the feeling of self-efficacy in the body, the practice of physical activities with the search for a sensation of pain and congestion “the pump”, the consumption of appearance and performance enhancing drugs (APEDs), muscle building objective and maintenance of one’s form, the comparison to fitness models and the gym-mirror checking behaviors were shown to be predictor for muscle dysmorphia (R2 = 0.379 for the final multivariate model). This study highlights the complex network of determinants of muscle dysmorphia and the problematic behaviors related to physical activity that may contribute to this condition, which can be easily identified by relevant professionals.
Mots clés : dysmorphie musculaire / athlètes / troubles des conduites alimentaires / alexithymie / pratique problématique de l'activité physique
Key words: muscle dysmorphia / athletes / eating disorders / alexithymia / problematic physical activity
© ACAPS, 2023
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